Aujourd’hui j’avais envie de vous écrire un article un peu particulier et vous partager quelques récits de vie, en tout cas ceux qui m’ont fortement incitée à créer ce blog.
Depuis ma tendre enfance, je me suis toujours sentie proche de la nature. J’étais une enfant assez solitaire, qui adorait créer des histoires et des aventures dans le jardin et dans les arbres, et passer du temps à rêvasser.
C’était mon refuge, et je m’y sentais bien.
Etant timide et réservée, il faut dire que ça m’arrangeait bien ! 🙂
Je me souviens encore m’amuser avec les escargots, creuser dans la terre en espérant créer un tunnel pour rejoindre le centre de la terre, ramasser des fleurs ou encore m’amuser avec un tamis pour faire de la terre fine en espérant pouvoir transformer tout le potager, … C’est fou ce que la créativité peut être débordante quand on est enfant !
Il faut dire que j’ai eu beaucoup de chance de vivre et grandir à la campagne, où tous ces amusements étaient possibles.

UNE ENFANCE A LA CAMPAGNE
Quelle fierté j’avais eu quand mes parents m’avaient proposé de cultiver un petit bout du jardin, pour y semer mes propres légumes ! Il devait y avoir 1 ou 2m² au grand maximum, mais j’avais l’impression que j’allais pouvoir tout y faire pousser !
C’était une véritable joie d’en prendre soin et d’y semer toute sorte de graines. J’allais voir mes petites plantations tous les jours et j’aurais adoré rester les mains dans la terre plutôt que d’aller à l’école.
Mon enfance a également été remplie de moments passés chez mes grands parents. Nous y allions tous les weekends leur rendre visite. Le samedi chez mes grands parents paternel, et le dimanche chez mes grands parents maternel.
Ils avaient tous deux une ferme et je passais énormément de temps à aller nourrir les poules, prendre soin des lapins, cueillir les fleurs et sentir les bonnes odeurs du potager, …
Ces doux moments étaient vraiment un cadeau.

Comme j’étais l’ainée, je m’amusais également à faire des chasses aux trésors pour mon petit frère et mon cousin, et nous allions également au verger de mes grands parents en tracteur.
Les années ont passées, et au fur et à mesure du temps, ce lien à la nature s’est peu à peu rompu. Le collège a été une période très difficile à vivre, tant je ne voyais pas l’intérêt de passer toute une journée assise devant un bureau, à écouter des choses qui ne m’intéressaient pas. Le pire était les devoirs à faire le soir, une véritable torture…
Je n’aspirais qu’à une chose, c’était d’aller dehors et profiter. Au grand désespoir de ma mère qui passait de longues heures à m’inciter à travailler pour avoir de bonnes notes.
Quand j’y repense, je crois que je passais toute mon année scolaire à attendre les grandes vacances. Le seul moment ou j’étais libérée de toutes ces obligations scolaires.
LE CHANGEMENT DE CAP
L’adolescence est ensuite arrivée, et je n’avais plus aucun plaisir à aller me balader. Je n’avais plus envie d’aller me promener dans les forêts, plus envie de marcher pour « rien ». Même si nous passions beaucoup de temps avec mes amis d’enfance dans le village, il n’était plus question d’aider mes parents dans le potager ou pour aller ramasser du bois. Je m’en contrefichais !
A 17 ans, je suis partie vivre à la ville. Un studio de 20m² qui a marqué le début de mon indépendance. Je ne jurais plus que par la ville, ses magasins, ses bars et ses restaurants. Enfin je devrais plutôt dire les pizzerias et les Mcdo 🙂
Mon alimentation était une vraie catastrophe quand j’y repense, et je m’ennuyais sérieusement quand je repartais le weekend à la campagne.
J’avais l’impression qu’il n’y avait rien à faire d’intéressant. La ville était tellement plus passionnante !
J’ai vécu toutes mes années de fac dans la même ville, puis je suis partie m’installer en Normandie pour le travail. Mon premier emploi !
J’y suis restée pendant une année. Année pendant laquelle nous construisions un projet avec mes deux meilleures amies : celui de partir en Australie.
Arrivées chacune au bout de nos CDD respectifs, nous avons fait le choix du grand saut (ou plutot du grand décollage 🙂 ) et nous sommes parties pendant plusieurs mois barouder à l’autre bout de la planète.
Une merveilleuse aventure partagée toutes les 3 !!! 🙂

Mais alors pourquoi je vous raconte tout ça ?
Et bien tout simplement car c’est précisément au retour de ce grand voyage que je me suis sentie perdue.
Je me demandais bien quel allait être mon projet de vie.
Je n’avais travaillé qu’une seule année, et j’avais pourtant l’impression de m’être fait arnaquée sur le monde du travail.
Mon bac +5 en poche, on me promettait un avenir passionnant, un poste qui pourrait flatter mon ego et augmenter la somme sur mon compte bancaire mais… absolument pas nourrir mon coeur.
Clairement, je n’avais pas envie de retrouver un rythme métro boulot dodo, qui s’apparentait à celui que j’avais vécu avant.
Il y a tellement d’aventures à vivre sur cette terre !
Bien plus passionnantes et nourrissantes que de m’enfermer toute la semaine dans un bureau. 🙂
UNE DOUCE ET INNATENDUE TRANSITION
Je repoussais le moment de retrouver un travail et tentais désespérément de chercher une alternative.
Les mois ont passé, la cohabitation avec ma mère devenait pesante à l’aube de mes 25 ans. Si je voulais retrouver un minimum d’autonomie et d’indépendance, il me fallait retrouver un emploi. Un emploi qui pourrait me permettre de payer mon loyer et mes dépenses mensuelles.
C’est au détour de quelques annonces Pôle Emploi que j’ai trouvé mon bonheur ; un poste dans un CFA Bâtiment, qui était situé tout près de la charmante ville de Troyes.
J’ai donc signé un nouveau CDD, repris un appartement et le train train quotidien qui va avec.
Mais ça ne s’est pas arrêté là.
Je passais mon temps libre à faire des recherches sur un type d’hébergement qui me permettrait à la fois d’avoir mon chez moi, mais aussi de pouvoir voyager librement au gré de mes envies. J’avais bien pensé à la caravane, mais je ne me voyais pas vivre à l’année dedans.
J’étais à la recherche de quelque chose de plus écologique, de plus durable.
Et là… !!!! Une photo dénichée sur Pinterest a fait chavirer mon coeur !!!

Une tiny house !
Mais oui ! Quelle bonne idée ! Une véritable maison, écologique, déplaçable et accessible au niveau budget !
Tout ce qu’il me fallait !
La vie est parfois bien faite puisqu’elle m’a fait rencontrer quelques semaines plus tard un collègue formateur en menuiserie, avec qui nous avons papoté tiny house, et qui souhaitait s’investir depuis longtemps dans un tel projet ! (et qui allait au passage devenir mon chéri quelques mois plus tard)
L’occasion était parfaite pour se lancer !
LA CONSTRUCTION ET L’INSTALLATION DANS MA TINY HOUSE
Après de nombreux échanges sur les plans et les matériaux (mais aussi avec les banques pour avoir les fonds nécessaires à la construction), nous avons entrepris le 1er juillet le démarrage officiel de la construction de ma tiny house.
Un été fabuleux et riche en apprentissages qui m’a littéralement bouleversée.
Je construisais ma maison de mes propres mains. Loin d’être seule, certes, mais j’avais l’impression de connecter à un savoir immense qui tout à coup devenait accessible.
Quelques mois plus tard, je pourrais vivre dans la maison que j’avais dessinée et pour laquelle je connaitrais chacun de ses aspects ! C’était complètement dingue !
Il s’est avéré que finalement, une année a été nécessaire pour finaliser ce projet. Au rythme du temps et des finances disponibles. Mais ca en valait carrément le coup !

Je me rappelle encore de la première fois ou nous l’avons sortie de la grange dans laquelle nous l’avions fabriquée. Quelles émotions que de voir sa maison sur roues prendre la route pour rejoindre son nouveau terrain d’accueil !
Le trajet s’est bien passé, et à vrai dire, nous avons même eu le temps de « frimer » un peu devant les gens qui s’arrêtaient devant ce convoi si original ! 🙂
Ce moment que j’avais tant attendu était là, sous mes yeux.
Pour autant, je ne peux pas dire que je garde d’excellents souvenirs de notre emménagement dans la tiny house. Il faisait très chaud au moment ou nous nous sommes installés et notre terrain était complètement nu, sans aucune verdure ni ombre. En plus de ça, nous n’étions pas encore raccordés à l’eau et à l’électricité ! Nous avons donc vécu en mode camping le temps de finir les peintures et les derniers aménagements de notre tiny house.
Si cela vous intéresse, j’ai écrit un article à ce sujet.
En revanche, je crois que j’ai reconnecté à quelque chose de précieux en arrivant dans ce village. Le doux son des oiseaux, les odeurs de moisson, la possibilité de créer et d’aménager un jardin, …
Tout reprenait vie en moi. Les idées et les projets ne manquaient pas et je débordais de créativité pour créer un espace extérieur qui nous ressemble ! J’avais enfin la possibilité de pouvoir agir concrètement et de tester directement mes idées en mettant mes mains dans la terre.
Rien à voir avec les deux petites jardinières que j’avais quand j’habitais encore à la ville !

C’était un bonheur immense que de retrouver ces petits plaisirs simples de la vie.
De la vie à la campagne.
Mon blog est né de cette reconnexion à la terre. A l’envie de la préserver et d’en prendre soin, comme l’on fait mes grands parents avant moi.
J’espère que vous aurez plaisir à le découvrir tout comme j’ai plaisir à écrire !
Merci d’avoir lu cet article et d’avoir partagé ces petits bouts de vie avec moi.
Pensez à vous abonner sur ma page Facebook, je vous réserve une petite surprise bientôt sur la suite du projet 🙂
2 comments
très belle tranche de vie ! J’avoue que j’ai pas mal regardé les tiny house, je m’orienterais plus vers une tiny nos transportable. C’est encore en reflexion, il faut aussi trouvé un terrain. Hate de lire la suite 🙂
Hello Sabine ! Les tiny house fixes sont une bonne alternative car tu fais l’économie de la remorque et des éventuels tracas administratifs 🙂 Effectivement le terrain reste LA 1ère étape pour la suite de ton projet ! A très bientôt !